PORTELLI Véronique

photo de Véronique PORTELLI

TAGES

Doctorant·e
Sociologie
veronique.portelli@univ-lorraine.fr
  • Ages (vieillissement/déprise)
  • Parcours de vie
  • Attachement au milieu de vie
  • Mobilités

Vieillir au pays de Bitche : une sociologie du vieillissement au prisme des déprises

Cette thèse se positionne en contrepoint des travaux existants qui ont rendu invisible le milieu
de vie comme composant susceptible d’influencer les transitions biographiques des personnes
âgées. La déprise s’y lit aussi au prisme de sa dimension environnementale, des expertises qu’en
font les individus vieillissants et de leurs parcours et trajectoires. L’intention est d’orienter la
compréhension du vieillissement à travers deux phénomènes de déprise : les transformations
évolutives et continues du corps vieillissant et les effets induits par les dynamiques du lieu de
vie. L’objectif vise à appréhender les modalités de l’avancée en âge dans le contexte des fortes
déprises que connaît le Pays de Bitche. Ce faisant, les représentations du milieu rural soulignent
un paradoxe entre le désir de bénéficier d’aménités environnementales contribuant à une
certaine qualité de vie et l’absence d’aménités urbaines facilitant les conditions de vie. La
mythification du lieu de vie rural, tend à décaler les réalités perçues par les plus fragilisés qui y
vieillissent. La méthodologie qualitative, croisant entretiens et analyses de corpus de 60
personnes âgées vivants en logement ordinaire, permet dans un premier temps d’analyser les
dynamiques des parcours et des trajectoires : comment elles s’installent, pourquoi elles y
restent ou reviennent, quels sont les réaménagements choisis ou subis qui s’opèrent pour y vivre
et, in fine, y vieillir ou en partir pour le grand âge. Dans un second temps, en prenant en compte
les expertises qu’elles font de leur environnement soumis aux restrictions économiques, à
l’éloignement des proches et aux enjeux écologiques, quelles sont les marges de manœuvre
mises en œuvre pour accéder aux services, commerces et loisirs dispersés dans le territoire ?

Hervé Levilain