ROUSSEAUX-PERIN Romain

photo de Romain Rousseaux-Perin

TERVILLE

Docteur·e
Sociologie
romain@rousseaux-perin.fr
06 72 41 74 57
Maître de conférences associé des ENSA
  • Espaces d’habitation, petits espaces
  • centralité
  • optimisation
  • villes moyennes
Les enjeux sociaux et environnementaux d'une optimisation des espaces d'habitation : quelques considérations sur l'habiter en maison individuelle dans les centralités des villes moyennes. Le cas de l'agglomération de Châlons-en-Champagne.  
13/12/2023
STÉBÉ Jean-Marc
https://theses.fr/s291172

En France, la maison individuelle comporte des enjeux culturels forts. Depuis les années 1950, les différentes enquêtes montrent que plus de 80 % des familles françaises souhaitent vivre en maison individuelle. Or aujourd’hui, l’habitat individuel est considéré comme une des causes majeures de l’étalement urbain. Consommateur d’espace, le pavillon ne cesse d’investir des espaces naturels, fragilisant ainsi l’équilibre de nos paysages. Parallèlement, la population attachée à ce modèle de l’habitat individuel souhaite retrouver des aménités aujourd’hui perdues, et retisser des liens avec les villes dont elle s’éloigne. Seulement, la centralité est devenue un luxe : plus nos maisons sont proches du centre-ville, plus elles sont chères. Par ailleurs, le foncier disponible se raréfie autour de la centralité. Ainsi, la maison de banlieue devient au fil des années et des décennies la maison périurbaine éloignée. Nos manières d’habiter et d’occuper les espaces changent. Pourtant, l’habitat reste relativement statique dans ses conceptions et dans les réponses qu’il apporte aux nouveaux modes de vie. Si la maison ne cesse de croitre dans ses surfaces, elle abrite de moins en moins d’individus. À l’aube des nouvelles préoccupations environnementales, économiques, sociales et sociétales, la maison individuelle peut-elle être un modèle soutenable pour la ville durable ? Comment faire renouer les habitants au « droit à la ville » cher à Henri Lefebvre, tout en tenant compte de leurs aspirations ? Nous proposons ici d’aller à l’encontre des idées reçues, en avançant comme principe que la maison individuelle peut être un modèle soutenable pour la ville durable. En considérant une réduction significative des surfaces habitables de la maison individuelle, il est possible d’envisager sa réinsertion dans les interstices laissés libres dans la ville. Il semble exister de nombreuses parcelles constructibles au coeur même des villes, des terrains sur lesquels nous ne pouvons imaginer des logements collectifs du fait de leur exiguïté, de leur forme contraignante. Autant d’espaces qui pourraient accueillir des petites maisons, permettant ainsi d’abriter des habitants renouant à la fois avec le désir de la propriété individuelle, et celui d’habiter en ville.