BOTTEAU Tatiana

photo de Tatiana BOTTEAU

TAGES

Doctorant·e
Sociologie
J201
tatiana.botteau@univ-lorraine.fr
  • Obésité
  • Anthropologie
  • Psychiatrie
  • Catégorisation

L'obésité au prisme de la psychiatrie: analyse sociologique de la production d'un savoir biomédical et de ses effets sur les patients

Ce projet de thèse vise à interroger la place de la psychiatrie dans la prise en charge des patients en situation d’obésité, et plus particulièrement ceux inscrits dans un parcours de soins en vue d’une chirurgie bariatrique. L’objectif est de saisir l’influence des recherches en psychiatrie sur les représentations de l’obésité, sur les causes attribuées et les types de soins proposés aux patients. Comment les différents courants de la psychiatrie expliquent-ils l’obésité ? A quels facteurs attribuent-ils la prise de poids ? Dans quelle mesure ces recherches sont-elles mobilisées par les différents professionnels impliqués dans la prise en charge de l’obésité (médecin psychiatre, médecin nutritionniste, diététiciennes, psychologues, infirmières) ? Quels types de prise en charge sont proposées aux patients ? Sur quels critères reposent l’évaluation psychiatrique pré-opératoire ? Comment expliquer les situations d’adhésion, de négociation et de résistance des patients face aux recommandations médicales, diététiques et psychologiques qui leur sont formulées ?
Pour répondre à ces questions, j’ai réalisé des observations directes non participantes d’évaluation psychiatriques pré-opératoires. Des entretiens sont également prévus avec différents professionnels impliqués dans le parcours de soins, en particulier dans les séances d’éducation thérapeutiques du patient (collectives et individuelles) ainsi que dans le suivi psycho-thérapeutique. Enfin, j’ai réalisé des entretiens avec des patients actuellement en situation d’obésité ou ayant été, par le passé, en situation d’obésité. Cette méthodologie d’enquête permet d’appréhender à la fois la vision des différents professionnels, mais également celles des patients.

Ingrid Voléry et Marie-Pierre Julien